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Aikibudo du Velay

Le Bu de AÏKIBUDO

L’attitude martiale en AÏKIBUDO

Certains se posent peut-être la question suivante : Quelle est la différence entre AÏKIDO et AÏKIBUDO ?

Outre le fait, et certainement pas le moindre, que les origines de ces deux disciplines martiales sont différentes (explication qui pourrait donner lieu à un autre article), la différence visible pour tout néophyte est la présence de l’idéogramme « BU » dans notre discipline.

Le symbole « AÏ » signifie s’accorder, ne faire qu’un, le symbole « KI » représente l’énergie mais aussi la force, l’âme, le fluide vital. En réunissant ces deux symboles, on arrive à la notion d’union des énergies. Le dernier symbole « DO », que l’on retrouve dans JUDO, signifie la voie à suivre. Il reste alors le symbole « BU » qui donne toute sa spécificité à l’AÏKIBUDO. Ce symbole signifie le courage, la vaillance, tout ce qui est martial, on voit donc apparaître la notion d’art guerrier.

Comment se matérialise-t-il dans la pratique de l’AÏKIBUDO ?

On retrouve la notion de BU dans la pratique des immobilisations au sol (OSAE WAZA). Comme dans de nombreux arts martiaux, la technique effectuée peut être suivie d’un contrôle au sol. L’attaque est canalisée, l’adversaire est amené par contrainte articulaire ou étranglement à s’allonger au sol. En AÏKIBUDO, le contrôle doit s’effectuer les mains libres afin de pouvoir se défendre contre une nouvelle attaque.

On voit bien dans cet exemple le lien entre l’art de la guerre et la pratique de l’AÏKIBUDO. En plus de cela, l’immobilisation se conclut par un atemi du tranchant de la main qui symbolise la mise à mort de l’adversaire par une frappe au sabre.

Le randori constitue notre deuxième exemple. C’est une situation dans laquelle le pratiquant se retrouve seul face à plusieurs attaquants. Dans ce cadre la posture générale du corps (SHIZEI) et la vigilance (ZANSHIN) sont indispensables. Le pratiquant doit montrer dans cette situation beaucoup de lucidité, de détermination et d’intuition pour se défendre contre ses adversaires. Son mouvement, ses déplacements et sa position dans l’espace sont essentiels à sa « survie ». Plus les attaques sont réalistes plus le pratiquant devra se dépasser et vaincre sa peur. En cela, on voit bien l’utilisation du BU dans la pratique de l’AÏKIBUDO.

Enfin, lorsque l’on se défend contre une arme blanche (BUKI DORI), la dimension guerrière apparait encore plus évidente. En effet, il faut se mettre immédiatement en situation de sécurité dès que l’attaque est portée. Pour cela il faut canaliser l’attaque, absorber l’énergie de l’adversaire et l’utiliser pour l’emmener au sol et le désarmer rapidement. Cette pratique concerne surtout les aïkibudokas les plus confirmés mais, très tôt, les nouveaux pratiquants vont apprendre un kata de référence : le TANTO NO KATA (kata des frappes au couteau).

On retrouve donc dans l’AÏKIBUDO un aspect martial très important, « mais toujours au service du Bien, de l’Harmonie et de la Paix » (Daniel Bensimhon).

Inspiré d’un article rédigé

par Daniel Bensimhon (6ème DAN)

juin 2006

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