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Aikibudo du Velay

Gestion du Stress et AÏKIBUDO... et plus encore !

1 - D'où vient le stress ?
Le stress est un processus d’adaptation de notre organisme qui se produit, chaque fois que l’on doit faire face à une situation ou l’on perçoit (ressent ou constate) une discordance entre notre faculté de réponse et l’exigence de la situation.

En situation de danger l'hypothalamus va déclencher l’alarme, il s’en suivra un déferlement neuronal qui va faire que le cœur va s’accélérer. Le sang sera rappelé vers les organes utiles pour le combat ou la fuite (poumons, muscles, yeux). Ce qui explique une certaine pâleur au niveau de l'épiderme, réaction réflexe très "animale" évitant ainsi une perte de sang trop importante en cas de blessure.

Par le même procédé, une partie du sang se trouvant dans le cerveau de la réflexion va migrer dans le cerveau des émotions entraînant ainsi une diffusion d’adrénaline mais surtout une confusion et des difficultés à réfléchir posément.

 

Gestion du Stress et AÏKIBUDO... et plus encore !

Les gens qui ont l’habitude de travailler régulièrement sous stress (pompiers, policiers, gendarmes, militaires) peuvent se désensibiliser à un certain stress, mais ils seront vulnérables à un stress qui les sort de leur contexte professionnel. 

Gestion du Stress et AÏKIBUDO... et plus encore !

2 - Aïkibudo et gestion du stress :

L'Aïkibudo (les arts martiaux plus généralement) nous apprend des gestes à appliquer selon des situations différentes. Mais il ne faut pas sous-estimer la dimension psychologique de chaque situation de danger, ni nos capacités propres pour gérer cette situation.

Notre expérience en Aïkibudo va nous donner des capacités à "surmonter un danger" : des mouvements réflexes, une observation de l'environnement, des idées... L'expérience de l'entraînement va nous permettre de mieux gérer l’agression. Mais c'est loin d'être suffisant pour surmonter certaines situations. Plus nous sommes à l’aise avec nos techniques, plus nous pourrons aborder une situation de façon détendue, plus nous serons à même de discuter en amont pour désamorcer la situation et empêcher la violence.

L'Aïkibudo est un bon moyen de prendre confiance en soi, les professeurs et les partenaires participent activement à cela, chacun voit ses compétences s'améliorer.

3 - Pratique-t-on l'Aïkibudo pour apprendre à faire face à des agressions ?

Cela dépend évidemment de chacun, personnellement ce n'est pas mon cas... et je ne pense pas me tromper en disant que beaucoup de pratiquants pensent comme moi. L'Aïkibudo me permet certes d'acquérir des réflexes qui peut-être sortiront en cas d'agression, mais ce n'est pas certain. Mon expérience en Aïkibudo, me permettra peut-être d'appréhender plus facilement la discussion pour désamorcer l'agression, mais peut-être pas non plus.

Ainsi, la pratique de l'Aïkibudo n'est pas la recherche à tout prix de la self défense. La self n'est qu'une partie de l'enseignement, mais ce n'est pas un but en soit. Bien sur, nous nous devons de travailler dans des conditions les plus réalistes possibles, les attaques doivent être franches et sincères, mais le travail dans le dojo n'est pas et ne sera jamais la réalité. Seules les personnes qui côtoient dans leur métier de la violence seront à même de vraiment répondre à une éventuelle agression.

Ainsi un cours d'Aïkibudo, ne doit pas avoir la self-defense pour simple objectif. L'objectif est que chacun y trouve son compte : santé physique et morale, bien-être, recherche du dépassement de soi, esthétique, recherche de relations sociales... Chacun vient rechercher quelque chose de différent sur le tapis, chacun doit pouvoir y trouver satisfaction...

Par conséquent, pas besoin de "bourriner", adaptons-nous spécifiquement à chacun de nos partenaires, mettons-le dans les conditions idéales pour sa progression, ni trop dur, ni trop complaisant, juste au dessus de ses capacités pour le sortir de sa zone de confiance sans le déstabiliser. Ainsi, plus nous avons d'expérience en Aïkibudo, plus notre niveau est avancé, plus nous devons être attentif à notre partenaire et nous adapter à lui.

Tout le monde a sa place dans un dojo. A chacun d'entre nous d'aider à créer un environnement favorable à la pratique de tous, afin que chacun puisse progresser en fonction de ses capacités mais aussi en fonction de ses envies. Nous n'avons pas tous la même pratique sur le tatami, nous n'avons pas tous les mêmes objectifs, ni les mêmes ambitions, mais nous sommes tous Aïkibudokas et nous sommes tous garant du bien-être et l’épanouissement de chacun.

Ça va de soi ? Et bien... regardez autour de vous... Laissons nous dans chaque club, la place à chacun de pratiquer à son rythme, à chacun de s'exprimer... ?

Retour au stress :

Sans aller jusqu'aux agressions physiques ou verbales, la société est suffisamment violente et stressante pour que l'on ne rajoute pas du stress au stress. Les dojos doivent être des havres de paix et accueillir tout le monde, sans distinctions sociales, ethniques, de genre...

A nous de jouer !

Laure-Line


 

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